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dimanche 1 juin 2014

Pacific Reach If

Voici mon fidèle destrier. Un Pacific Reach If. 18 vitesses. Une petite fusée. J'aime son design et j'aime rouler avec. Je l'ai un peu customisé en y ajoutant un garde-chaine, des gardes-boue, un bidon Klean Kanteen (adieu le goût du plastique), de nouvelles pédales pliantes, une béquille, des catadioptres, un nouvel amortisseur et une selle Italia, une mini sonnette, des poignées ergonomiques et un compteur kilométrique. Je fais environ 10 km par jour pour aller à l'atelier. Si vous vous demandiez comment j'avais la forme... En plus il est PLIANT! Son système est génial. J'ai mis du temps avant de me décider. J'avais pensé craquer pour un Bromton ou un Dahon quand je suis tombé dessus et j'ai craqué. Je l'ai acheté à Paris, en solde. J'ai déjà crevé deux fois mais je m'en fiche! Je l'aime mon vélo.


mercredi 26 mars 2014

Geekopolis 2014

Je serai présent au salon Geekopolis les 17 et 18 mai 2014 avec mes amis Julien Delval et Manchu pour faire une toile en collaboration! Il est également question que je fasse une démo en public de mes pliages en ticket de métro. J'en profite pour donner le lien vers les pages cachées de mon site.
Voici l'affiche par Yoz alias Yohann Bodin. Enjoy!


lundi 12 novembre 2012

C'est compliqué...

Je ne sais pas si c'est moi qui délire mais je trouve que depuis quelques mois, nous sommes envahis de "compliqué".
C'est compliqué d'obtenir un prêt banquaire. C'est compliqué d'être un animateur de jeux télévisés. C'est compliqué de trouver une place de parking. C'est compliqué, c'est compliqué, c'est compliqué. Les mots "difficile", "impossible", et autres "problématique" tendent à disparaître. L'attrait de la litote? La séduction de l'euphémisme? Je dirais la pauvreté et la facilité, le mimétisme et l'imitation. La mode quoi. Je crains surtout que ce ne soit que le début de l'installation de la novlangue. Résistons mes amis, résistons!

vendredi 22 juin 2012

mercredi 15 février 2012

Hommage à...

Cassandra, bientôt 15 ans, m'a fait envoyer par Antoine, son père ce montage en forme d'hommage. J'en suis très ému! Merci mes amis.

mercredi 4 janvier 2012

Facebook

Contrairement à ce qu'affirme ce lien:

http://fr-fr.facebook.com/pages/Hubert-De-Lartigue/276419485748349

je ne suis pas sur Facebook. Je demande donc à la personne qui a créé cette page de la supprimer ou de me contacter pour qu'on en discute. Je ne compte pas m'inscrire sur ce réseau. Même si cette page est silencieuse, je n'apprécie pas qu'on se fasse passer pour moi. Désolé pour ceux qui pensaient avoir affaire à moi.

mercredi 14 décembre 2011

Appel à photographe, urgent!

Pour le futur catalogue de mon exposition à la Bernarducci Meisel Gallery. J'aurai besoin de l'aide d'un photographe. Mon galeriste me demande un portrait entouré de mes modèles, nues j'imagine? Comme je ne vois cette photo qu'uniquement dans une autre vie, j'aurais besoin d'un œil créatif pour faire un portrait de moi, dans mon atelier ou ailleurs. Voilà, si quelqu'un se sent inspiré, je lui serai éternellement reconnaissant. Un paiement en nature à définir est envisageable. (On ne rit pas dans le fond!)

samedi 5 novembre 2011

New York!

Oui, j'expose à New York! Du 19 janvier au 25 février 2012. Voilà la grande nouvelle que je tardais à vous annoncer. J'en suis très heureux. Elle s'intitulera Muses. La galerie éditera un catalogue pour l'occasion. C'est la troisième exposition personnelle que je ferai à la Bernarducci-Meisel-Gallery. Je mesure la chance que j'ai d'avoir une galerie qui me soutient malgré la crise. Merci Frank, merci Louis.


Expo 2007. Frank Bernarducci, Hubert de Lartigue et Louis K. Meisel.

mardi 19 juillet 2011

hubertdelartigue.com

Mon nouveau site est en ligne! J'attends vos remarques. Si vous détectez des bugs ou des fautes, merci de m'en faire part.



http://www.hubertdelartigue.com/

mardi 24 mai 2011

Procrastination.

C'est vrai que je traîne sur mon nouveau tableau, mais c'est pour la bonne cause. Je suis en train de mettre au point mon nouveau site avec mon cher ami Jean-Michel Sorin. Je vous préviens d'abord, il n'y aura plus ni pin-ups, ni pliages en ticket de métro, ni couteaux. Que de la peinture et du texte.
Actuellement je suis en train de rédiger une FAQ et j'ai besoin de vous pour l'étoffer. Alors si vous avez des idées ou si vous voulez poser une question bateau, n'hésitez pas, ça m'aidera à répondre une fois pour toute à ces questions à la con. Merci d'avance. Voici déjà mes premières questions pour vous donner une idée:

Quel l'intérêt de copier une photo?

Comment faites-vous vos tons chair?

Vous n'avez jamais eu envie de peindre à l'huile?

Quand peindrez-vous des hommes?

Où trouvez-vous vos modèles?

Est-ce que vous payez vos modèles?

Est-ce que je peux poser pour vous?

Est-ce que vous couchez avec vos modèles?

Si vous avez une femme, elle n'est pas jalouse?

Combien de temps mettez-vous pour faire une toile?

Vous n'avez jamais eu envie de faire de la BD?

Vos toiles valent combien?

Vous vendez en direct?

Acceptez-vous les commandes?

Puis-je vous commander un couteau?

Quand ferez-vous un autre pliage en ticket de métro?

Où peut-on se procurer des tirages de vos œuvres et vos livres?

Referez-vous des pin-up?

mercredi 19 janvier 2011

Vente Pin-up au Crazy Horse! (récapitulatif)



Le dimanche 23 janvier aura lieu une vente pin-up sous le marteau de Pierre et Arnaud Cornette de Saint-Cyr au CRAZY HORSE!
7 de mes œuvres seront proposées. 4 pin-ups sur papier et 3 toiles.
L'exposition des œuvres aura lieu au Crazy de 11h à 18h la veille, le samedi 22 janvier.
Le catalogue de l'expo est disponible auprès de BDDIRECT.

Cliquez pour agrandir.

La liste des œuvre est consultable ICI.

Les infos sur le site de l'étude c'est ICI.

Vendredi il y aura un petit sujet au journal de midi de M6, où je serai interviewé, et samedi matin, un reportage sur la vente durant Télé Matin l'émission de William Leymergie sur France 2.

Pin-ups sur papier:

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Œuvres sur toile:
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L'éventuel acquéreur de Kiss me Teddy, recevra en cadeau le DVD du making off de la toile ainsi que tous les films que j'ai fait en HD.
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jeudi 30 décembre 2010

Kiss me Teddy!

Kiss me Teddy! 2010 Acrylique sur toile 100/100 cm. Modèle: Buffet Froid.



Cette peinture sera mise en vente lors de prestigieuses enchères "pin-up" qui auront lieu au CRAZY HORSE le dimanche 22 janvier sous le marteau de maître Pierre Cornette de Saint Cyr. Plus de détails sur le site de l'étude: ICI

mercredi 1 décembre 2010

Marcel.

Je découvre Proust sur mon ipod et c'est une délectation. Je ne sais pas si j'aurais pu l'apprécier plus jeune. Quoiqu'il en soit, je me retrouve parfois tellement dans ses lignes que c'est à me décourager de jamais écrire un jour. Exemple:

Un chagrin causé par une personne qu’on aime peut être amer, même quand il est inséré au milieu de préoccupations, de joies, qui n’ont pas cet être pour objet et desquelles notre attention ne se détourne que de temps en temps pour revenir à lui. Mais quand un tel chagrin naît – comme c’était le cas pour celui-ci – à un moment où le bonheur de voir cette personne nous remplit tout entiers, la brusque dépression qui se produit alors dans notre âme jusque-là ensoleillée, soutenue et calme, détermine en nous une tempête furieuse contre laquelle nous ne savons pas si nous serons capables de lutter jusqu’au bout. Celle qui soufflait sur mon coeur était si violente que je revins vers la maison, bousculé, meurtri, sentant que je ne pourrais retrouver la respiration qu’en rebroussant chemin, qu’en retournant sous un prétexte quelconque auprès de Gilberte. Mais elle se serait dit : « Encore lui ! Décidément je peux tout me permettre, il reviendra chaque fois d’autant plus docile qu’il m’aura quittée plus malheureux. » Puis j’étais irrésistiblement ramené vers elle par ma pensée, et ces orientations alternatives, cet affolement de la boussole intérieure persistèrent quand je fus rentré, et se traduisirent par les brouillons de lettres contradictoires que j’écrivis à Gilberte.
J’allais passer par une de ces conjonctures difficiles en face desquelles il arrive généralement qu’on se trouve à plusieurs reprises dans la vie et auxquelles, bien qu’on n’ait pas changé de caractère, de nature – notre nature qui crée elle-même nos amours, et presque les femmes que nous aimons, et jusqu’à leurs fautes – on ne fait pas face de la même manière à chaque fois, c’est-à-dire à tout âge. À ces moments-là notre vie est divisée, et comme distribuée dans une balance, en deux plateaux opposés où elle tient tout entière. Dans l’un, il y a notre désir de ne pas déplaire, de ne pas paraître trop humble à l’être que nous aimons sans parvenir à le comprendre, mais que nous trouvons plus habile de laisser un peu de côté pour qu’il n’ait pas ce sentiment de se croire indispensable qui le détournerait de nous ; de l’autre côté, il y a une souffrance – non pas une souffrance localisée et partielle – qui ne pourrait au contraire être apaisée que si renonçant à plaire à cette femme et à lui faire croire que nous pouvons nous passer d’elle, nous allions la retrouver. Quand on retire du plateau où est la fierté une petite quantité de volonté qu’on a eu la faiblesse de laisser s’user avec l’âge, qu’on ajoute dans le plateau où est le chagrin une souffrance physique acquise et à qui on a permis de s’aggraver, et au lieu de la solution courageuse qui l’aurait emporté à vingt ans, c’est l’autre, devenue trop lourde et sans assez de contre-poids, qui nous abaisse à cinquante. D’autant plus que les situations tout en se répétant changent, et qu’il y a chance pour qu’au milieu ou à la fin de la vie on ait eu pour soi-même la funeste complaisance de compliquer l’amour d’une part d’habitude que l’adolescence, retenue par d’autres devoirs, moins libre de soi-même, ne connaît pas. Je venais d’écrire à Gilberte une lettre où je laissais tonner ma fureur, non sans pourtant jeter la bouée de quelques mots placés comme au hasard, et où mon amie pourrait accrocher une réconciliation ; un instant après, le vent ayant tourné, c’était des phrases tendres que je lui adressais pour la douceur de certaines expressions désolées, de tels « jamais plus », si attendrissants pour ceux qui les emploient, si fastidieux pour celle qui les lira, soit qu’elle les croie mensongers et traduise « jamais plus » par « ce soir même, si vous voulez bien de moi » ou qu’elle les croie vrais et lui annonçant alors une de ces séparations définitives qui nous sont si parfaitement égales dans la vie quand il s’agit d’êtres dont nous ne sommes pas épris. Mais puisque nous sommes incapables tandis que nous aimons d’agir en dignes prédécesseurs de l’être prochain que nous serons et qui n’aimera plus, comment pourrions-nous tout à fait imaginer l’état d’esprit d’une femme à qui, même si nous savions que nous lui sommes indifférents, nous avons perpétuellement fait tenir dans nos rêveries, pour nous bercer d’un beau songe ou nous consoler d’un gros chagrin, les mêmes propos que si elle nous aimait. Devant les pensées, les actions d’une femme que nous aimons, nous sommes aussi désorientés que le pouvaient être devant les phénomènes de la nature, les premiers physiciens (avant que la science fût constituée et eût mis un peu de lumière dans l’inconnu). Ou pis encore, comme un être pour l’esprit de qui le principe de causalité existerait à peine, un être qui ne serait pas capable d’établir un lien entre un phénomène et un autre et devant qui le spectacle du monde serait incertain comme un rêve. Certes je m’efforçais de sortir de cette incohérence, de trouver des causes. Je tâchais même d’être « objectif » et pour cela de bien tenir compte de la disproportion qui existait entre l’importance qu’avait pour moi Gilberte et celle non seulement que j’avais pour elle, mais qu’elle-même avait pour les autres êtres que moi, disproportion qui, si je l’eusse omise, eût risqué de me faire prendre une simple amabilité de mon amie pour un aveu passionné, une démarche grotesque et avilissante de ma part pour le simple et gracieux mouvement qui vous dirige vers de beaux yeux. Mais je craignais aussi de tomber dans l’excès contraire, où j’aurais vu dans l’arrivée inexacte de Gilberte à un rendez-vous un mouvement de mauvaise humeur, une hostilité irrémédiable. Je tâchais de trouver entre ces deux optiques également déformantes celle qui me donnerait la vision juste des choses ; les calculs qu’il me fallait faire pour cela me distrayaient un peu de ma souffrance ; et soit par obéissance à la réponse des nombres, soit que je leur eusse fait dire ce que je désirais, je me décidai le lendemain à aller chez les Swann, heureux, mais de la même façon que ceux qui, s’étant tourmentés longtemps à cause d’un voyage qu’ils ne voulaient pas faire, ne vont pas plus loin que la gare, et rentrent chez eux défaire leur malle. Et comme, pendant qu’on hésite, la seule idée d’une résolution possible (à moins d’avoir rendu cette idée inerte en décidant qu’on ne prendra pas la résolution) développe, comme une graine vivace, les linéaments, tout le détail des émotions qui naîtraient de l’acte exécuté, je me dis que j’avais été bien absurde de me faire, en projetant de ne plus voir Gilberte, autant de mal que si j’eusse dû réaliser ce projet et que, puisque au contraire c’était pour finir par retourner chez elle, j’aurais pu faire l’économie de tant de velléités et d’acceptations douloureuses.
(extrait de "à l'ombre des jeunes filles en fleurs")

Un autre passage dont la puissance d'évocation me fait penser à Hugo. Non dans le style bien sûr, mais dans l'évidence, la clarté et le génie.

Tout d’un coup, sur le sable de l’allée, tardive, alentie et luxuriante comme la plus belle fleur et qui ne s’ouvrirait qu’à midi, Mme Swann apparaissait, épanouissant autour d’elle une toilette toujours différente mais que je me rappelle surtout mauve ; puis elle hissait et déployait sur un long pédoncule, au moment de sa plus complète irradiation, le pavillon de soie d’une large ombrelle de la même nuance que l’effeuillaison des pétales de sa robe. Toute une suite l’environnait ; Swann, quatre ou cinq hommes de club qui étaient venus la voir le matin chez elle ou qu’elle avait rencontrés : et leur noire ou grise agglomération obéissante, exécutant les mouvements presque mécaniques d’un cadre inerte autour d’Odette, donnait l’air à cette femme, qui seule avait de l’intensité dans les yeux, de regarder devant elle, d’entre tous ces hommes, comme d’une fenêtre dont elle se fût approchée, et la faisait surgir, frêle, sans crainte, dans la nudité de ses tendres couleurs, comme l’apparition d’un être d’une espèce différente, d’une race inconnue, et d’une puissance presque guerrière, grâce à quoi elle compensait à elle seule sa multiple escorte. Souriante, heureuse du beau temps, du soleil qui n’incommodait pas encore, ayant l’air d’assurance et de calme du créateur qui a accompli son oeuvre et ne se soucie plus du reste, certaine que sa toilette – dussent des passants vulgaires ne pas l’apprécier – était la plus élégante de toutes, elle la portait pour soi-même et pour ses amis, naturellement, sans attention exagérée, mais aussi sans détachement complet ; n’empêchant pas les petits noeuds de son corsage et de sa jupe de flotter légèrement devant elle comme des créatures dont elle n’ignorait pas la présence et à qui elle permettait avec indulgence de se livrer à leurs jeux, selon leur rythme propre, pourvu qu’ils suivissent sa marche, et même sur son ombrelle mauve que souvent elle tenait encore fermée quand elle arrivait, elle laissait tomber par moment, comme sur un bouquet de violettes de Parme, son regard heureux et si doux que quand il ne s’attachait plus à ses amis, mais à un objet inanimé, il avait l’air de sourire encore. Elle réservait ainsi, elle faisait occuper à sa toilette cet intervalle d’élégance dont les hommes à qui Mme Swann parlait le plus en camarade respectaient l’espace et la nécessité, non sans une certaine déférence de profanes, un aveu de leur propre ignorance, et sur lequel ils reconnaissaient à leur amie comme à un malade sur les soins spéciaux qu’il doit prendre, ou comme à une mère sur l’éducation de ses enfants, compétence et juridiction. Non moins que par la cour qui l’entourait et ne semblait pas voir les passants, Mme Swann, à cause de l’heure tardive de son apparition, évoquait cet appartement où elle avait passé une matinée si longue et où il faudrait qu’elle rentrât bientôt déjeuner ; elle semblait en indiquer la proximité par la tranquillité flâneuse de sa promenade, pareille à celle qu’on fait à petits pas dans son jardin ; de cet appartement on aurait dit qu’elle portait encore autour d’elle l’ombre intérieure et fraîche. Mais, par tout cela même, sa vue ne me donnait que davantage la sensation du plein air et de la chaleur. D’autant plus que déjà persuadé qu’en vertu de la liturgie et des rites dans lesquels Mme Swann était profondément versée, sa toilette était unie à la saison et à l’heure par un lien nécessaire, unique, les fleurs de son inflexible chapeau de paille, les petits rubans de sa robe me semblaient naître du mois de mai plus naturellement encore que les fleurs des jardins et des bois ; et pour connaître le trouble nouveau de la saison, je ne levais pas les yeux plus haut que son ombrelle, ouverte et tendue comme un autre ciel plus proche, rond, clément, mobile et bleu. Car ces rites, s’ils étaient souverains, mettaient leur gloire, et par conséquent Mme Swann mettait la sienne à obéir avec condescendance au matin, au printemps, au soleil, lesquels ne me semblaient pas assez flattés qu’une femme si élégante voulût bien ne pas les ignorer et eût choisi à cause d’eux une robe d’une étoffe plus claire, plus légère, faisant penser, par son évasement au col et aux manches, à la moiteur du cou et des poignets, fît enfin pour eux tous les frais d’une grande dame qui s’étant gaiement abaissée à aller voir à la campagne des gens communs et que tout le monde, même le vulgaire, connaît, n’en a pas moins tenu à revêtir spécialement pour ce jour-là une toilette champêtre. Dès son arrivée, je saluais Mme Swann, elle m’arrêtait et me disait : « Good morning » en souriant. Nous faisions quelques pas. Et je comprenais que ces canons selon lesquels elle s’habillait, c’était pour elle-même qu’elle y obéissait, comme à une sagesse supérieure dont elle eût été la grande prêtresse : car s’il lui arrivait qu’ayant trop chaud, elle entr’ouvrît, ou même ôtât, tout à fait et me donnât à porter sa jaquette qu’elle avait cru garder fermée, je découvrais dans la chemisette mille détails d’exécution qui avaient eu grande chance de rester inaperçus comme ces parties d’orchestre auxquelles le compositeur a donné tous ses soins, bien qu’elles ne doivent jamais arriver aux oreilles du public ; ou dans les manches de la jaquette pliée sur mon bras je voyais, je regardais longuement, par plaisir ou par amabilité, quelque détail exquis, une bande d’une teinte délicieuse, une satinette mauve habituellement cachée aux yeux de tous, mais aussi délicatement travaillée que les parties extérieures, comme ces sculptures gothiques d’une cathédrale dissimulées au revers d’une balustrade à quatre-vingts pieds de hauteur, aussi parfaites que les bas-reliefs du grand porche, mais que personne n’avait jamais vues avant qu’au hasard d’un voyage, un artiste n’eût obtenu de monter se promener en plein ciel, pour dominer toute la ville, entre les deux tours.

Encore, encore!

lundi 25 octobre 2010

En cours...

De retour du Workshop Café Salé, j'ai pu commencer un nouveau tableau sur ces deux jours. C'était intense mais très agréable. Le plus difficile, c'était de faire abstraction des jolies modèles qui posaient à deux pas de moi...

Et pour voir les photos de l'événement: CFSL
Si on me redemande, je resigne pour l'année prochaine.

vendredi 15 octobre 2010

J'entre dans l'histoire...

...du ticket de métro! Avec la disparition prochaine du ticket de Métro, Grégoire Thonnat, l'auteur, s'est dit qu'il était temps d'écrire un livre sur le sujet. Il existe des collectionneurs de tickets de métro, les "Esitériophiles" mais aussi des artistes qui s'en servent comme support ou comme thème. Et puis il y a moi qui les plie pour aller dans l'espace...

Voici un lien vers le blog qui détaille le contenu du livre: http://ticketdemetroparisien.blogspot.com/


L'histoire du Ticket de Métro, par Grégoire Thonnat, 176 pages - format :14 x 21 à l'italienne - Editions Télémaque - sortie novembre 2010.

mardi 12 octobre 2010

X-files

En janvier, Attakus a reçu cette lettre. Interloqués, ils ont d'abord cru que je leur jouais un tour auquel ils ne comprenaient rien. Mais non, ce n'était pas moi. J'avoue que nous étions très intrigué et vaguement inquiets. Il s'agit d'une lettre anonyme en fait. Peut-être une commande? Du coup, j'ai demandé leur avis à quelques amis dont un linguiste (merci Edouard) mais ils sont restés perplexes. Il s'agit d'une écriture inventée, vraisemblablement. La lettre contient une sihouette de la statuette "Octavie" découpée dans une revue de collectionneur, je ne sais plus laquelle... Enfin, j'y repense ces temps-ci et je me dis que parmi mes lecteurs, quelqu'un saura peut-être déchiffrer ce courrier énigmatique, ou qu'éventuellement, l'auteur pourrait se signaler. L'enveloppe qui contenait le courrier est de la même eau mais je la tiens encore cachée au public au cas où j'aurais à vérifier l'identité du farceur. Ou alors, les extraterrestres s'intéressent à mon travail. Bizarre. La vérité est ailleurs...



EDIT: Jean-Michel m'a indiqué un forum qui s'amuse avec ce genre d'énigme. Je leur ai soumis ce cas. Si vous voulez suivre leur enquête et leurs délires:
http://www.prise2tete.fr/forum/viewtopic.php?id=7508

mardi 28 septembre 2010

Marika Green, Robert Bresson, Anne Wiazemsky, le cinématographe et les modèles.

Avez-vous vu Marika Green sur la video de mon post précédent? Elle m'a bouleversé. Je n'ai pu trouver que peu de choses sur elle mais par ricochet, je me suis intéressé à Robert Bresson grâce à Anne Wiazemsky.
Dans son livre: Jeune fille, elle raconte l'aventure du tournage du film "Au hasard Balthazar" dont elle fut l'interprète principale en 1966 à l'âge de 17 ans. Petite fille de François Mauriac, elle rencontre Bresson grâce à une de ses amies qui avait déjà tourné un film avec lui. Elle raconte comment cet homme déjà mûr essaye et parfois parvient à la manipuler de telle manière qu'elle devienne l'âme de son film. Il essaye de la séduire et elle est troublée. Elle sent qu'elle ne pourra lui résister que si elle parvient à perdre sa virginité au cours du film. Ce qu'elle réussit à faire...
Durant le tournage, la presse s'intéresse au prochain film de Bresson, et la photo d'Anne paraît en couverture d'un magazine très connu. Et c'est ainsi que Jean-Luc Godard débarque un jour sur le tournage prétextant vouloir rencontrer le maître dont il admire le travail... Tout cela pour approcher Anne dont il deviendra le mari quelques années plus tard.
Ce livre m'a captivé comme vous pouvez vous en douter. On sent que Bresson a des côtés sale bonhomme mais qu'il réussit à dompter ses instincts pour tout donner à son film. C'est quelqu'un qui cherche la vérité dans le cinéma qu'il préférait nommer cinématographe car pour Robert Bresson, le cinéma n'est que du théâtre filmé. D'après lui, les acteurs jouent, font semblant, mais ce qui est admis au théâtre, saute aux yeux à l'écran. C'est pourquoi il préférait utiliser des amateurs qu'il faisait répéter inlassablement pour arriver à les détacher de toute envie de "jouer" pour simplement "être" devant la caméra. Parfois il échoue mais lorsqu'il réussit, c'est tout simplement miraculeux. Pour lui ce n'était pas des acteurs mais des modèles, comme en peinture. (Les acteurs jouent et les modèles vivent.)

J'ai lu également les "notes sur le cinématographe" de Robert Bresson dont la préface éclairée est signée Le Clézio. Autant de pépites sur lesquelles méditer et que je reprends à mon compte en grande partie.
Exemples:
Modèles. Tu en fixeras l'image intacte, non déformée par son intelligence, ni par la tienne.
Bien tracer les limites dans lesquelles tu cherches à te laisser surprendre par ton modèle. Surprises infinies dans un cadre fini.
Vaincre les puissances fausses de la photographie.
En nu, tout ce qui n'est pas beau est obscène.
Etc, etc... Des pépites vous dis-je...

Le 20 octobre, c'est le vernissage VIP du salon Art Élysée où j'exposerai comme je vous l'ai annoncé. Et que vois-je sur l'invitation?
Exposition: "Green : regards photographiques" sur une proposition de de Marika Green.

Marika Green
Robert Bresson
Anne Wiazemsky
Jeune fille

mardi 5 janvier 2010

Galerie Alexis Lartigue

Cet après-midi, j'ai fait une petite visite à la galerie Alexis Lartigue et dit bonjour à Christophe Pradeau. La galerie est vraiment sympa, j'ai trois tableaux sur les cimaises et je suis très content des encadrements. Pour ceux qui veulent voir un de mes tableaux de près, allez-y!



Et mon pote Manchu ouvre son blog!